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najat vallaud-belkacem - Page 3

  • Non au redressement de la nature humaine !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Bilger consacré à l'enseignement de la théorie du genre à l'école. Philippe Bilger anime le blog Justice au singulier.

     

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    ABCD de l’égalité: non au redressement de la nature humaine

    Cela a commencé avec le mariage pour tous. On pouvait penser que le mimétisme européen avait joué avec un engagement présidentiel à l’évidence plus facile à tenir que l’inversion de la courbe du chômage.

    Cela a continué avec l’affaire Dieudonné et les injonctions du ministre de l’Intérieur qui dépassaient, et de très loin, le cadre de sa mission pourtant si difficile à assumer quand on constate les piètres résultats de la lutte contre l’insécurité en 2013. Ce n’était pas à lui d’intimider les spectateurs des représentations de Dieudonné en leur faisant la morale et en les stigmatisant quasiment. Devaient-ils demander à Manuel Valls la permission de sortir le soir?

    Cela dure avec la conception de la justice socialiste qui, fuyant le réel et ses incommodités, rêve de l’avenir, fantasme sur le futur et élabore ses projets, qui le demeurent, pour un peuple imaginaire merveilleusement à l’écoute et détaché des misères humaines, des tragédies causées par les crimes et les délits.

    Cela s’aggrave avec la théorie du genre et, même si les démentis des ministres sont sincères, il y a une aspiration de ceux qui nous gouvernent à faire de l’école et de l’enseignement tout autre chose que ce qu’ils devraient être. Apprendre, lire, écrire, calculer, s’imprégner de notre Histoire de France, se former à la passion des grands auteurs et de la littérature, apprivoiser les langues étrangères, autant d’objectifs et d’ambitions qui, pour être d’une heureuse banalité, sont aujourd’hui peu ou prou relégués au profit d’une éducation même plus civique mais bouleversante, destinée à constituer les établissements pour des lieux d’expérimentation et d’indifférenciation des sexes.

    Dans 600 écoles de dix académies, si on n’apprend pas aux garçons à devenir des filles, les nouveaux ABCD de l’éducation, de la grande section de maternelle au CM2, s’assignent pour but de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. “Nous voulons tout de même qu’il y ait égalité entre les hommes et les femmes au sein de la société, dans le choix d’un métier”, a déclaré Vincent Peillon (Le Parisien).

    Soit, mais si une telle ambition est légitime, incombe-t-il à l’école de superposer sans cesse à ses missions fondamentales de plus en plus négligées des prises de conscience et des ateliers vecteurs d’une bouillie éthique et sociale difficilement assimilable ? L’enseignement est-il voué à diffuser une certaine conception de la morale qui se résume peu ou prou à un féminisme même plus raisonnable ? Serait-il absurde de laisser aux parents, aux familles, aux vies amoureuses et à l’influence aussi bien forte que subtile des hommes et des femmes dans leurs relations quotidiennes, la charge, l’honneur de se faire progresser, d’avancer en lucidité, en égalité ? La vie privée du président serait sacrée mais les intrusions dans notre sphère d’existence tolérables ? Est-il normal de poser la main de l’Etat, sa volonté orientée, son idéologie plus sectaire – une seule vision, toujours, de l’humain, de sa liberté, de sa responsabilité – qu’équitable, sur un monde qui appelle d’autres démarches, et surtout pas de la politique même déguisée en soie, en velours et en injonctions patelines à suivre ? Pourquoi s’immisce-t-il dans ce qui nous regarde au premier chef ?

    Avec ces insensibles ou ostensibles dérives, je perçois l’émergence, dans la démocratie selon François Hollande, d’îlots de totalitarisme mou, d’un caporalisme collectif qui s’en donne d’autant plus à coeur joie qu’à défaut de changer le monde, de réformer la France, le pouvoir n’a plus que la ressource de s’en prendre aux “fondamentaux”, aux permanences, aux stabilités, à l’ordre, aux évidences de la nature.

    Il y a de manière dévastatrice, sur tous les plans, une obsession de rupture. Si, en effet, parfois le naturel mérite d’être amendé ou complété par le culturel, nous n’en sommes plus là avec ce gouvernement. Pourquoi a-t-il une telle hantise devant ce qui coule de source, ce qui a été admis durant des siècles, ce qui a fait ses preuves et qui autorise une politique digne de ce nom ? Pourquoi la nature et ses leçons inspirent-elles autant de dégoût à ce pouvoir ? Parce que ce qui est proche, accessible, irréfutable, légitime fait peur ? Qu’on met le désordre et l’agitation là où on peut ? Que, dépassés par la nature, on a pris le parti de lui faire la peau ? Que la culture est un beau mot qui à force d’être exploité tourne à vide mais qu’on prétend s’en servir comme arme de guerre contre l’intolérable pesanteur des comportements et des déterminismes parce que ceux-ci seraient en eux-mêmes pervers ?

    Parce que cette gauche ne sait plus quoi faire pour se faire remarquer. Alors elle change l’insupportable cohérence née du passé et du pragmatisme.

    Ce totalitarisme qui pointe est soft, certes, mais clair et net. Logique aussi : la liberté est en effet une ennemie. Partout.

    Pourquoi prétendre, à toute force ou à coups fourrés, dénaturer, confondre, enjoindre, ne pas succomber à l’immédiate compassion pour les victimes, détourner les institutions et les services de leur but, déséquilibrer une société, dégrader les identités, instiller de la mauvaise conscience dans des liens qui se sont toujours construits en s’opposant, qui s’opposent mais se complètent, quel besoin a l’Etat de venir s’immiscer dans ce qui ne le concerne pas ?

    J’écoute, je lis Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem. Le premier : “La lutte contre les stéréotypes de genre – les opinions toutes faites sur les femmes et les hommes – et l’homophobie doit être menée avec force à tous les niveaux d’enseignement”. La seconde : “La théorie du genre, qui explique “l’identité sexuelle” des individus autant par le contexte socio-culturel que par la biologie a pour vertu d’aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l’homosexualité et de faire oeuvre de pédagogie sur ces sujets” (Le Figaro).

    Pourquoi pas ? Mais il y a des politiques et des ministres pour cela. Ce prêchi-prêcha n’a pas sa place à l’école.

    Les homosexuels se marient parce qu’il convenait de fabriquer une égalité artificielle. Des spectateurs sont réprimandés parce qu’ils croyaient avoir le droit, en démocratie, d’assister à des spectacles selon leur bon plaisir. L’angélisme gouvernemental s’obstine à faire céder les évidentes compassions pour les victimes et la rigueur qu’elles appelleraient en retour face aux constructions idéologiques gangrenées par la fuite du réel et fondées sur un autre peuple que celui, insupportable, réclamant sécurité et justice. L’école, les petits enfants et les enseignants sont embarqués dans un processus qui vise à déconstruire et à troubler. Le progressisme niais non seulement accable mais fait perdre son temps à un service public qui devrait pouvoir se concentrer sur l’essentiel.

    Le naturel, partout, est chassé au galop.

    Je suis contre le RNH. Contre le “redressement de la nature humaine” dont ce pouvoir s’est fait une dangereuse spécialité.

    Philippe Bilger (Causeur, 3 février 2014)

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  • Du mariage gay au cyborg asexué...

    Nous reprenons ci-dessous un article de Laurent Cantamessi, cueilli sur Causeur et consacré aux théories transhumanistes qui vont encore bien plus loin que celles du genre...

    Laurent Cantamessi est un des animateurs de l'excellent site Idiocratie.

     

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    Du mariage gay au cyborg asexué

    Un certain nombre de thèmes essentiels apparaissent en marge du débat autour du « mariage pour tous ». La question de l’adoption d’enfants par les couples homosexuels oppose ainsi d’un côté l’argument de la filiation biologique à la défense d’une filiation dématérialisée, nouvelle forme d’abstraction rationaliste assumée par les Etats et sécularisé par un acte administratif. En réclamant à toute force que soit reconnue comme un « droit » l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel, les lobbies LGBT rouvrent la boîte de Pandore du principe de disponibilité du corps humain : disponibilité de l’enfant soumis aux désirs et aux revendications des individus et disponibilité des corps soumis aux exigences d’un désir (re)fondateur d’identité. En arrière-plan des arguments déployés par les partisans du « mariage pour tous » se profile le serpent de mer des théories du genre qui ré-émerge de façon récurrente à la faveur de tous les débats « sociétaux » , comme la réécriture des manuels de sciences naturelles ou la lutte contre la discrimination sexuelle à la maternelle (le nouveau combat psychédélique de Najat Vallaud-Belkacem).

    Une des déclarations fondatrices de la « panzerdialektik » des gender studies a été formulée par Judith Butler qui a déclaré, dans son ouvrage Trouble dans le genre, que l’on était désormais libre de choisir son identité sexuelle comme on sélectionne un vêtement dans sa penderie. Ce type d’assertions, qui forme le soubassement idéologique des théories du genre, à savoir que l’état, que nous croyons naturel, d’homme ou de femme, est une construction sociale, a été reformulé par un certain nombre de penseurs très proches de l’école gender mais qui ont poussé ses conclusions beaucoup plus loin. C’est ainsi le cas de Donna Haraway, biologiste et féministe américaine, qui a employé, dans son essai The Cyborg Manifesto, la métaphore du cyborg pour expliquer que des éléments qui nous semblent avoir une réalité biologique, comme le corps humain, sont seulement construits par nos idées sur eux. La métaphore du cyborg subvertit l’idée de naturalité et l’artificialité car le cyborg est un être hybride qui n’est ni une réplique complètement artificielle d’un original créé ni tout à fait un être humain puisque certains de ses organes ont été remplacés. En un sens, le cyborg constitue, de la même manière que le bateau de Thésée, un casse-tête philosophique. Tout comme le navire des Argonautes dont l’équipage remplace en cours de route tous les éléments à mesure de leur usure, le cyborg a remplacé progressivement tous ses organes par un certain nombre de prothèses identiques et la question se pose finalement de savoir s’il est toujours un être humain sans que l’on puisse vraiment le savoir. Sous la plume d’Haraway, le cyborg devient le modèle métaphorique d’une humanité débarrassée de la question même du genre. Plus d’hommes, plus de femmes, juste des hybrides.

    De façon allégorique et ironique, le cyborg d’Haraway représente le modèle social et culturel d’une société atomisée par la multiplication des désirs et des innombrables processus de micro-reconnaissance qu’ils suscitent. Le texte d’Haraway a d’ailleurs servi de modèle à une vaste contre-culture1. Le cyborg symbolise, comme elle l’écrit, « l’apocalypse finale de l’escalade de l’individuation abstraite, le moi par excellence, enfin dégagé de toute dépendance, un homme dans l’espace. »2“>là.] Cette évolution mène, pour Haraway, a une véritable mutation anthropologique. « C’est la fin de l’homme, au sens “ occidental ” du terme, écrit-elle, qui est en jeu. Nous sommes en train de vivre le passage d’une société industrielle et organique à un système d’information polymorphe – du tout travail au tout loisir, un jeu mortel. »

    Ce postulat repose sur la foi scientiste dans la capacité des machines à conférer à l’être humain de nouvelles fonctions qui doivent remplacer celles qui étaient auparavant dictées par un rapport à la nature et à l’autre désormais totalement obsolète. Dans le même temps, la distinction homme-machine, induite par la robotisation des tâches et la rationalisation extrême des rapports sociaux nous rapproche de la machine alors même que la complexification des processus et techniques mécaniques ou génétiques efface peu à peu la distinction entre nature et artificiel. « Nos machines sont étrangement vivantes, et nous, nous sommes épouvantablement inertes », conclut Donna Haraway. De fait l’avenir que dessine le Manifeste Cyborg dans ce monde transformé par la technologie est glaçant. La conception même de la valeur et de l’identité humaine est soumise à réévaluation. « N’importe quel objet, n’importe quelle personne peut être raisonnablement pensé en termes de démantèlement et de ré-assemblage. » C’est l’apogée effroyable de la théorie de la déconstruction que nous dépeint le féminisme gender et high tech de Donna Haraway, qui trouve notamment son aboutissement au sein du courant transhumaniste américain3, s’inspirant largement de ses thèses.

    Pour Donna Haraway, la mutation technologique et anthropologique qui s’annonce fournit l’occasion « de replacer le féminisme socialiste au centre d’une véritable politique progressiste » en libérant la femme de l’esclavage imposée par la société patriarcale traditionnelle. Elle permettra peut-être aussi de transformer complètement l’humanité en un modèle achevé de division des tâches et en une simple subdivision de segments de production et de consommation. Que cette atomisation et cette déréalisation servent les objectifs d’un certain nombre d’acteurs économiques pour lesquels le maintien d’une partie des cadres traditionnels représente un obstacle à la création de nouveaux marchés est peut-être un problème qui dépasse de loin la simple question du mariage homosexuel.

    Mais il faut rappeler à l’instar de Pierre Gripari, défunt auteur des Contes de la rue Broca, lui-même homosexuel, la réalité suivante : “La culture gay est une fiction qu’ont utilisée certains homos pour se faire reconnaître une place dans l’organisation socio-économique actuelle, qui tend à sectoriser les besoins de consommation pour optimiser les bénéfices qu’on peut tirer de chaque catégorie de population.”4 L’homosexualité, telle que la défendent et la mettent en scène les lobbies LGBT, n’est pas une identité, mais un segment de marché. Quant aux théories du genre, il faut avoir conscience que « l’utopie cyborg » de Donna Haraway, jusqu’aux délires transhumanistes, constituent leur soubassement idéologique déconstructeur au même titre que Simone de Beauvoir ou Jacques Derrida. Le débat autour du mariage gay devrait servir à rappeler quelles sont les armes des courants de pensée qui font, sous couvert de défense des droits de l’individu, la promotion d’une idéologie dont les aboutissements sont beaucoup moins rassurants que ce que les manuels de SVT, qui la relaient désormais, ou le discours intellectuel et médiatique souvent complaisants, laissent entendre.

    Laurent Cantamessi (Causeur, 8 décembre)

     

    Notes

    [1] Le manga Ghost in the shell : Innocence met d’ailleurs superbement en scène les visions futuristes et inquiétantes d’Haraway.
    [2] On trouvera sur internet de larges extraits voir des versions complètes du Manifeste Cyborg qui a été amplement relayé et commenté. http://www.cyberfeminisme.org/txt/cyborgmanifesto.htm et http://www.egs.edu/faculty/donna-haraway/articles/donna-haraway-a-cyborg-manifesto/
    [3] Le transhumanisme est un courant de pensée qui s’est développé aux Etats-Unis à partir des années 1980 et dont les thèses sont relayées en France par l’Association Française Transhumaniste. Mouvement matérialiste et ultraprogressiste, il postule que l’essor des technologies permettra de parvenir à un stade d’humanité améliorée qui aura banni le handicap, la laideur, la mort et la souffrance et aura largement relativisé les distinctions traditionnelles telles que le sexe en faisant des organismes de véritables outils modelables à volonté.

    [4] Pierre Gripari, interviewé par la revue Krisis (Sexualité ?, n°17) en 1995 et repris dans le dernier numéro de la revue Eléments (n°145, octobre - décembre 2012)
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  • Les snipers de la semaine... (52)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Boulevard Voltaire, Pierre Van Ommeslaeghe rafale Najat Vallaud-Belkacem, ministre chargée du politiquement correct et de la bien-pensance...

    Najat Vallaud-Belkacem chez le psy ?

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    - sur Debout la république, Nicolas Dupont-Aignan dézingue la représentante française du patronat mondialiste, Laurence Parisot...

    Nationalisons Mme Parisot !

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  • Les snipers de la semaine... (51)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Valeurs actuelles, Denis Tillinac dézingue Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et grande prêtresse du politiquement correct...

    Misère de l'intelligence

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    - sur Atlantico, Christian Combaz rafale ce gouvernement socialiste tétanisé devant le monde réel et sa dureté...

    Hollande et Ayrault sont-ils tétanisés par la méchanceté du réel ?

     

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  • Les snipers de la semaine... (43)

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    Au sommaire cette semaine : 

    - sur Causeur, Daoud Boughezala rafale ces politiques qui occupent les écrans mais préfèrent éviter de passer devant les électeurs...

    Juppé et Vallaud-Belkacem : tous aux abris !

    alain-juppe Najat Vallaud-Belkacem.jpg

    - sur L'arène nue, Coralie Delaume mouche le nouveau gouvernement et les intitulés grotesques de certains de ses ministères...

    Le gouvernement - presque - parfait de Jean-Marc Ayrault

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